Une dépendance à la personnalité des animatrices

la majorité des relais assistantes maternelles étudiés ont été créés à l’initiative des élus locaux avec le soutien de la caisse d’allocations familiales (CAF). Leurs modes de gestion sont extrêmement divers, allant de la délégation à une association indépendante à une gestion directe de la CAF. Dans tous les cas, l’étude relève la très faible implication des partenaires et porteurs de projets, laissant une très grande autonomie aux animatrices qui « font à peu près tout toutes seules ».
Ces animatrices sont dans la majorité des cas des éducatrices de jeunes enfants. Cette formation initiale apparaît comme la plus adaptée à la fonction, notamment par la « légitimité vis-à-vis des usagers » qu’elle apporte. Toutefois, l’évaluation note un déficit de formation continue, surtout sur les connaissances réglementaires, conduisant les animatrices à une autoformation « bricolée » à partir d’ouvrages, revues et sites Internet spécialisés ou en contactant des institutions partenaires. ( on relèvera que l’assmat et le guide des assistantes maternelles sont systématiquement cités dans les revues et ouvrages spécialisés utilisés.) . Déplorant leur isolement et relatant un besoin d’accompagnement, la majorité des animatrices soulignent l’importance des réseaux de RAM comme support du dispositif.
Les animatrices proposent des activités d’éveil régulières et des animations ponctuelles. L’essentiel de leur temps de travail « hors atelier » est consacré à la mission d’information sur le cadre légal entourant la relation entre parents employeurs et assistantes maternelles. A cette fin, elles s’efforcent de produire des documentations complètes et à jour. Toutefois, les auteurs de l’étude s’interrogent sur la fiabilité des informations qui sont parfois contradictoires d’un document à l’autre.
Enfin, l’étude relève parfois une certaine rivalité entre les RAM et les associations et syndicats d’assistantes maternelles déjà présents sur le territoire, qui organisent leurs propres animations en « remettant en question la justesse des informations fournies par le RAM ».