En Europe, plus de six millions de femmes, âgées de 25 à 49 ans, ne peuvent exercer une activité professionnelle à temps plein en raison de leurs responsabilités familiales. Pour plus d’un quart d’entre elles, le principal problème provient de l’absence de services d’accueil de leur enfant abordables financièrement et adaptés au rythme des parents.
Afin « d’éliminer les freins à la participation des femmes au marché du travail » les dirigeants européens s’étaient engagés, lors du sommet de Barcelone en 2002, à renforcer la disponibilité des structures d’accueil des enfants avant 2010 : un accueil doit être possible pour 90% des enfants européens ayant entre trois ans et l’âge de scolarité obligatoire et 33% des enfants de moins de trois ans.(indifféremment, enseignement préscolaire, scolarité obligatoire, services de gardes périscolaires, crèches collectives ou familiales, haltes garderies et assistantes maternelles agréées.)
A un an de l’échéance, force est de constater que la plupart des pays européens n’atteignent pas ces objectifs. Un rapport publié par la Commission européenne le 3 octobre 2008, révèle que les services de garde d’enfants de la plupart des pays de l’Union européenne ne répondent toujours pas aux besoins des parents, malgré quelques progrès. ( Rapport de la Commission européenne au Parlement européen. Mise en œuvre des objectifs de Barcelone concernant les structures d’accueil pour les enfants en âge préscolaire, octobre 2008, disponible sur http://ec.europa.eu/social.)
Seuls cinq Etats membres – Danemark, Hollande, Suède, Belgique, Espagne – ont pour le moment dépassé l’objectif de Barcelone pour l’accueil des enfants de moins de trois ans.