La composition du lait maternel varie, mais pas en fonction de la mère.
La quantité de lait produite par la mère est indépendante de son statut nutritionnel et la production pour un enfant au même âge est sensiblement la même dans un pays en voie de développement ou dans un pays industrialisé. Ce n’est que dans une situation de quasi-famine que l’allaitement est compromis. La teneur en protéines et en lipides est la même pour une Américaine ou une Européenne bien nourrie que pour une mère du Bangladesh ou du Kenya. La seule variabilité dans la composition du lait de mère va se situer en termes de type d’acides gras qui composent les lipides alors que la quantité totale de lipides ne varie pas.
Si la teneur des principaux nutriments du lait maternel ne varie pas en fonction de la mère, la composition du lait varie selon le moment de la lactation et aussi au cours d’une même tétée. Ainsi, au début de l’allaitement, le colostrum, se trouve être riche en protéines, en particulier riche en anticorps et en glucides. Puis au bout de quatre à cinq jours, le lait devient plus riche en lipides. Un modulation de la composition du lait maternel se produit également en cours de tétée. En début de tétée, un apport relatif plus important existe en protéines et en glucides qui assurent un apport de protéines et une action « apéritive » des sucres. En fin de tétée, la quantité de lipides est multipliée par quatre, elle offre un apport complémentaire d’énergie et déclenche la satiété