Mme Tabarot souhaite rendre le métier d’assistante maternelle plus attractif. Face à une rémunération qui « n’est pas une source de motivation », elle préconise d’autoriser l’accueil d’enfants plus nombreux et de façon plus souple par les assistantes maternelles « tout en assurant la sécurité et l’épanouissement des enfants ». Cette variante du « travailler plus pour gagner plus » permettrait, tout en augmentant la rémunération globale de l’assistante maternelle, d’accroître rapidement et à moindre coût l’offre de garde. Prenant en compte les besoins liés au développement de l’enfant, la capacité d’accueil maximale d’accueil autorisée par l’agrément, hors dérogation, serait ainsi portée de trois enfants à quatre enfants dont deux enfants au plus qui ne marchent pas. De même, les assistantes maternelles devraient avoir la possibilité d’accueillir des enfants en surnombre quelques heures par jour afin de pouvoir gérer d’éventuels chevauchements d’horaire sans avoir à prévenir le service de la protection maternelle infantile (PMI) du conseil général. Ce même principe serait applicable en cas d’accueil d’urgence ou de circonstances exceptionnelles. Les assistantes maternelles souhaitent prendre en charge des enfants porteurs de handicaps bénéficieront d’une qualification spécifique et d’une prime incitative.
Pour pallier l’insuffisance de personnels diplômés dans les structures d’accueil collectif, il est envisagé d’abaisser les conditions de qualification des personnels et directeurs d’établissement. Actuellement, la moitié au moins des salariés travaillant en crèche doit être titulaire d’un diplôme de puéricultrice, infirmier, auxiliaire de puériculture ou éducateur de jeunes enfants Les normes d’encadrement ont déjà été assouplies en 2001 (L’AssMat n° 58, mai 2007 p.51
A l’avenir, les personnels titulaires d’un certificat d’aptitude professionnelle (CAP) petite enfance, ayant cinq années d’expérience, seraient comptabilisés en tant que professionnels qualifiés au même titre qu’une auxiliaire de puériculture.
Devant un déficit de professionnels annoncé, Mme Tabarot lance également un appel aux seniors en proposant que le cumul d’emploi-retraite soit possible sans limite dès qu’ils prennent un emploi dans le secteur de la petite enfance, à temps plein ou à temps partiel. En valorisant le métier d’assistante maternel auprès des retraités qui envisageraient de travailler pour compléter leurs revenus, elle compte constituer des réseaux de « papys sitters ou mamies sitters » disponibles sur certaines périodes de la journée et de l’année.