Le lait de mère est bon pour tout : prévention des infections, des allergies, de l’obésité, de l’hypertension artérielle, de l’hypercholestérolémie.
Le principal intérêt de l’allaitement maternel est la protection contre les infections bactériennes ou virales : protection contre les risques d’infections gastro-intestinales et aussi protection contre les infections urinaires, les otites et les infections respiratoires dont la durée est moindre. Les enfants nés dans des familles où existent des cas d’allergie semblent tirer un bénéfice de l’allaitement maternel, ils auraient moins de risque de dermatite atopique, d’asthme et d’allergies alimentaires.
Il est décrit, dans certaines études, que les enfants qui ont bénéficie d’un allaitement maternel auraient moins de risque de développer une obésité dans l’enfance et l’adolescence. Une quantité excessive de protéines dans la petite enfance semble avancer l’âge du rebond d’adiposité, prédicteur d’une future obésité : or, le lait de mère contient peu de protéines. La seconde raison serait une meilleure autorégulation de la prise alimentaire des enfants nourris au sein.
L’allaitement au sein semblerait réduire la pression artérielle à l’âge de six ans, mais ces résultats sont assez controversés. On observe aussi une réduction de la cholestérolémie à différents âges. Soulignons tout de même que les valeurs de tension artérielle et de cholestérolémie à l’âge adulte relèvent de multiples facteurs dont l’allaitement maternel n’est qu’un aspect.
Bénéfices pour la mère
L’allaitement facilite les suites de couches. En effet, les sécrétions hormonales provoquées par la mise au sein diminuent les risques d’infection post-partum et aident l’utérus à retrouver sa forme et sa tonicité. La perte de poids est plus rapide dans les six mois d’allaitement.
Il a aussi été démontré que l’allaitement diminuait les risques de cancer du sein et de l’ovaire avant la ménopause. Enfin, les risques d’ostéoporose ne sont pas accrus en cas d’allaitement, car la densité osseuse redevient normale après le sevrage.
Des supplémentations restent nécessaires
La concentration en fluor dans le lait maternel est faible et la consommation de la mère ne modifie pas la concentration dans son lait. Compte tenu du risque de carie dentaire, il est recommandé de donner un supplément de fluor, que l’enfant soit alimenté au sein ou avec des préparations lactées.
La teneur en vitamine D du lait de mère varie avec le statut vitaminique de la mère, de sa consommation alimentaire pendant la grossesse, de son exposition au soleil et de sa pigmentation cutanée. Compte tenu de la variabilité des réserves néonatales et pour éviter tout risque de rachitisme, il est recommandé de donner à l’enfant 20 à 25 mg par jour de vitamine D.
Pour prévenir tout risque hémorragique en période néonatale, il est indispensable d’administrer de la vitamine K1 à tous les nouveau-nés à la naissance. Le lait maternel en contient peu et, par sécurité, pour s’assurer de la couverture de vitamine K, il est conseillé un apport de 2mg par semaine pendant toute la durée de l’allaitement exclusif.
Il faut noter que chez les enfants au sein, nés à terme, les réserves de fer présentes à la naissance assurent les besoins jusqu’à l’âge de six mois. Au-delà, il est nécessaire de diversifier l’alimentation avec des aliments contenant du fer ou enrichis en fer.