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 la fessée

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Lilou
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MessageSujet: la fessée   la fessée I_icon_minitime20/5/2009, 10:54

la fessée Fessae10


L’AUTORITE SANS FESSEE


Quand on frappe les adultes, c’est une agression
Quant on frappe les animaux, c’est de la cruauté
Quand on frappe les enfants, « c’est pour leur bien »
(conseil de l’Europe www.coe.int)

Si la loi nous interdit d’injurier ou agresser notre voisin, elle tolère que nous frappions nos propres enfants. Gifles, fessées, tapes, et autres « tirages » d’oreilles restent profondément ancrés dans les valeurs éducatives françaises. Les parents qui frappent leurs enfants ne le font pas, sauf exception, par sadisme, mais « pour leur bien », pour bien les éduquer, et donc avec le désir de bien faire. Ils ont d’ailleurs pour la plupart été élevés de la même façon et ne font que reproduire l’éducation qu’ils ont subie. La fessée apparaît pour certains comme un outil éducatif à part entière, ne pas y recourir pourrait être considéré comme une preuve de laxisme. Pour d’autres, elle est considérée comme une violence inexcusable.
Pour le professionnel, la loi lève le doute : toute violence sur mineur est un délit pouvant faire l’objet de poursuites judiciaires, voire d’une peine de prison (article 222-13 du code pénal)
Alors, qu’elle soit d’accord ou non avec l’usage de la fessée pour ses propres enfants, l’assistante maternelle ou familiale qui accueille ceux des autres doit trouver d’autres solutions pour affirmer son autorité.

LA FESSEE, UN CHATIMENT CORPOREL ?

L’idée qu’une petite fessée n’a jamais fait de mal à personne, surtout si elle est méritée, est encore fortement ancrée dans les mentalités. Cependant, de la « bonne correction » aux mauvais traitements, la démarcation reste floue. Quelle que soit l’intensité du geste, lever la main sur un enfant c’est commettre un acte qui, s’il était infligé à un adulte, constituerait une agression illégale.
Dans une observation générale parue en 2006, le comité des droits de l’enfant, organe de contrôle de la convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant, définit les châtiments corporels ou physiques comme « tout châtiments impliquant l’usage ou la force physique et visant à infliger un certain degré de douleur ou de désagrément, aussi léger soit-il. La plupart de ces châtiments donnent lieu à l’administration d’un coup («’’tape, ‘’gifle’’fessée’’) à un enfant, avec la main ou à l’aide d’un instrument ». De l’avis du comité, « tout châtiment corporels ne peut être que dégradant »

LA BONNE FESSEE N’EXISTE PAS

La conviction de Victor Hugo qui, au XIXe siècle, se déclarait déjà hostile aux châtiments corporels est maintenant étayée par de nombreux psychologues, sociologues et médecins. Tous se rejoignent pour montrer que les châtiments corporels n’ont d’efficacité qu’à court terme et sur des actions très ponctuelles, alors que leur nocivité s’avère indiscutable.

. La fessée n’éduque pas
La fessée n’éduque pas, mais est une réponse colérique et émotionnelle face à l’impuissance à se faire obéir. Il est de fait que la plupart des parents regrettent leur geste, un geste inutile selon une étude américaine prouvant l’inefficacité de la fessée face aux mauvaises conduites à l’école (revue médicale « pediatrics »,vol.98 n°4 – 1996 »). L’enfant qui obéit par peur, et non parce qu’il a intégré la demande de l’adulte, n’apprend pas la façon dont il doit se comporter. Les châtiments corporels lui enseignent au contraire que l’usage de la violence est un moyen de résoudre problèmes et conflits.

. Les châtiments corporels sont dangereux
Les traumatismes directs ne sont pas rares : syndrome du bébé secoué, plaies ouvertes, lésion du tympan ou de l’œil, hématomes. Moins visible, son influence sur le comportement de l’enfant et son devenir est loin d’être négligeable.
Pour la psychanalyste Alice Miller, fondatrice de l’association Eduquer sans frapper, « la violence envers l’enfant est à l’origine de la violence chez les adultes ». Les châtiments corporels ont une influence néfaste sur le développement et ne produisent à long terme « qu’angoisse et violence ».
Le Dr Jacqueline Cornet met en évidence une relation très forte entre la force, la fréquente et la durée des coups reçus en famille à titre éducatif et le nombre des accidents subis dans l’enfance et l’adolescence ( Jacqueline Cornet est l’auteur de faut-il battre les enfants ? Relation entre les accidents et la violence éducative, hommes et perspectives 1997) Elle précise que l’on note plus d’accidents chez ceux qui ont reçu des coups légers et rares que chez ceux qui n’étaient jamais battus. D’autres études lient également l’usage des punitions corporelles et l’exacerbation de la plupart des comportements humains problématiques : non seulement accidents et maladies psychosomatiques, mais aussi délinquance, agressivité, vols, dépressions, tentatives de suicide, abus alcool ou de drogues, violence conjugale, homicides.

.Quelles alternatives à la fessée ?
L’influence néfaste des châtiments corporels sur l’enfant n’est donc plus à démontrer et son efficacité dans la correction des mauvaises conduites de l’enfant est largement mise en doute. Renoncer à l’utilisation de toute forme de violence physique vis-à-vis de l’enfant ne signifie pas renoncer à l’autorité. « Laisser tout faire » à l’enfant est profondément déstabilisant pour lui et a des conséquences négatives sur son développement. En renforçant son sentiment de toute puissance, une trop grande liberté accordée à l’enfant peut le rendre incapable de gérer ses frustrations et de s’insérer en société. Alors que reste-t-il à l’assistante maternelle ou familiale pour faire face aux caprices et colères ?

.Etablir des règles stables et adaptées
Au sein de chaque famille, l’enfant est habitué à des règles et obligations qui vont dépendre des contraintes familiales, de sa culture et des valeurs attachées à celle-ci. Cette organisation permet à la famille de trouver un équilibre et sert de repère au jeune enfant pour acquérir un comportement sociable, comprendre ce qui est bon ou mauvais pour lui, assimiler ce qui est dangereux ou non. Lors de l’accueil chez l’assistante maternelle ou familiale, ces règles peuvent être différentes. L’enfant va devoir intégrer ces contraintes nouvelles, adapter son comportement et renoncer parfois à certaines de ses habitudes. Ce changement peut être source d’incompréhension, de frustrations, voire de réactions d’opposition.
La concordance entre les règles de vie des parents et celles de l’assistante maternelle n’est pas toujours possible, chacun ayant ses propres contraintes. Il est important que cet écart soit expliqué à l’enfant et accepté par la famille. Il ne s’agit pas de calquer les règles familiales sur celles en vigueur chez l’assistante maternelle, ou réciproquement, mais de prendre en compte cette différence dans les demandes posées à l’enfant et la compréhension de ses comportements. Des exigences différentes ne doivent pas être vécues par lui comme une incohérence et nécessitent d’être expliquées. La règle n’est pas instituée pour empêcher l’enfant d’être comme ceci ou comme cela, mais parce que son entourage a vraiment besoin que cela soit ainsi. Elle doit tenir compte des possibilités de l’enfant, de son âge, de son rythme et de ses éventuelles difficultés.

. Montrer l’exemple
C’est en y étant confronté que le jeune enfant va intégrer les règles. Cet apprentissage va se réaliser d’autant plus facilement chez l’assistante maternelle ou familiale que d’autres enfants vont devoir se conformer aux mêmes contraintes. Reproduire les comportements de l’autre – enfant ou adulte – va être un moyen pour lui de s’insérer et de gagner une reconnaissance rassurante.

. Laisser le choix à l’enfant
Les limites imposées à l’enfant doivent être incontournables. Cependant, le maintien d’un cadre ne signifie pas enlever toute marge de manœuvre et d’initiative à l’enfant.
Permettre à l’enfant de choisir entre deux solutions – acceptables – évite souvent le conflit. D’autre part, laisser la possibilité du choix renforce la capacité de l’enfant d’articuler la gestion de sa frustration et l’exercice de la liberté.

. Frustration et crises
Malgré toute l’attention qui lui être portée, l’enfant peut se sentir frustré face à un refus justifié. Devant l’égocentrisme du jeune enfant, les explications sont souvent inefficaces. Jusqu’à quatre ans, la crise de colère est normale chez l’enfant. Il n’est cependant pas facile de résister aux hurlements, pleurs et cris d’un jeune enfant. Beaucoup interprètent comme une souffrance insupportable ce qui n’est le plus souvent qu’une frustration que l’enfant est capable de traverser. Pourtant, la frustration est constructive. Elle oblige l’enfant à utiliser ses capacités – imagination, mots, intelligence – pour dépasser le principe de plaisir immédiat, privilège du tout petit. Gérer la frustration s’apprend et la « crise », qui peut être spectaculaire, n’est pas un problème en soi.
Face à la colère qui monte, mieux vaut créer un temps de repos et tenter de faire diversion en proposant une activité calme et appréciée de l’enfant. Céder l’inciterait à répéter ce comportement inadapté pour obtenir ce qu’il désire. Une fois la crise engagée, il n’est pas pertinent de tenter de le raisonner ou de chercher à entrer en relation avec lui. Sous l’emprise de l’émotion, l’enfant n’est pas accessible à la raison. Le mieux est donc d’accorder à l’enfant un temps suffisant pour décharger son énergie agressive en prenant de la distance. L’assistante maternelle ou familiale doit simplement éviter que l’enfant ne se blesse, ne blesse les autres ou ne dégrade son environnement. Si cela s’avère nécessaire, il pourra être isolé, tout en restant sous surveillance, en lui laissant la possibilité de revenir une fois calmé. La crise de colère du jeune enfant ne dure généralement que quelques minutes : une fois cette période difficile passée, il pourra retourner vers l’adulte qui saura l’accueillir disponible, calme et rassurant, et inutile de gronder ou de punir l’enfant, la fréquence de crises s’estompera naturellement devant leur absence de résultats et avec l’avancée en âge de l’enfant.

. Sanctionner au lieu de punir
Plus âgé, l’enfant va pouvoir entendre les raisons de la règle et en comprendre le sens. Il pourra la discuter, demander son aménagement, mais aussi l’enfreindre. Si les règles sont justes, l’enfant qui les transgresse porte nécessairement préjudice aux autres où se met en danger lui-même. Toute transgression doit être sanctionnée en faisant preuve d’autorité et en confrontant l’enfant à la réalité qui l’entoure. Sans lien avec le préjudice causé, la punition ne permet pas à l’enfant de prendre conscience de l’impact de ses actes. Elle établit un rapport de force avec l’enfant, le laissant impuissant et soumis à l’adulte, et lui laisse la culpabilité de la faute commise. Une sanction efficace oblige l’enfant à trouver les moyens de comprendre l’inadéquation de son comportement, de réparer ses erreurs et de se réconcilier avec ses victimes. Adaptée à son âge et à ses capacités, elle doit responsabiliser et lui permettre de réintégrer le groupe et ses règles.

. Faire autorité
Poser des limites et être ferme avec un enfant ne signifie pas ne pas prendre en compte ses désirs et besoins. L’autorité s’appuie avant tout dans l’établissement d’une relation de confiance et d’affection entre l’adulte et l’enfant. Avoir de l’autorité sur un enfant, c’est savoir lui donner des repères qui lui permettront de grandir tout en se sentant en confiance et en sécurité auprès de l’assistante maternelle ou familiale. C’est aussi être capable de se faire écouter sans crier, de se faire obéir sans menacer ni punir. L’autorité s’acquiert sur le long terme et nécessite que l’assistante maternelle ou familiale soit en mesure de s’adapter à chaque situation en étant honnête, juste et respectueuse avec l’enfant.
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