L’assistante maternelle qui repère qu’un enfant accueilli est en difficulté va rapidement se confronter à deux question : que dire et comment dire ?
Elle peut avoir noté sur un cahier personnel, pendant un minimum d’un mois, ce qui semble répondre à la problématique de l’enfant dans sa vie quotidienne. Les écrits seront datés pour évaluer le temps et les différencier des soucis passagers habituels
L’assistante maternelle va également observer le comportement des parents.
Sont- ils dans des interrogations et lui posent- ils des questions ? Ou au contraire ont-ils déjà mis en place des mécanismes de déni de la réalité : « Cela va s’arranger au fur et à mesure qu’il grandira ? ».
Ces différentes attitudes vont orienter l’assistante maternelle sur la façon dont elle va envisager de leur parler.
Les parents du déni seront sûrement plus compliqués et une aide extérieure du service de la protection maternelle et infantile (PMI) va s’imposer à l’assistante maternelle.
L’annonce d’un handicap nécessite une approche particulière à chaque parent.
L’assistant maternelle connaît le système de communication de la famille, la puéricultrice aura une vision plus externe de la difficulté et il sera possible de convenir d’une réunion commune.
Pour les autres parents, l’assistante maternelle pourra en discuter avec sa puéricultrice référente et proposera aux parents une rencontre qu’elle gérera seule au moment opportun pour elle.
Le maître mot de ces entretiens est la légèreté des mots et des attitudes. Les parents se retrouvent démunis devant la perte de cet enfant qu’ils avaient « idéalisé » et cela peut être un véritable traumatisme pour certains.
L’assistante maternelle est souvent la première à se rendre compte d’un handicap chez un enfant et la façon dont se déroulera cette approche induira peut-être une future prise en charge thérapeutique ou éducative. Il est important que l’assistante maternelle prenne le temps qu’elle juge nécessaire avant d’en parler, cette décision va lui demander l’énergie et du courage.
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