Pour la cour des comptes, la dispersion des taux d’effort observée en fonction des revenus et des modes de garde n’est pas « cohérente sur le plan de l’équité », car, à l’exception des crèches, le taux d’effort des familles est d’autant plus important que les revenus des familles sont faibles. Elle n’est pas non plus cohérente « du point de vue de la bonne utilisation des fonds publics, qui supposerait que le coût pour la collectivité baisse plus fortement quand les revenus des familles augmentent ». Ainsi, pour un ménage disposant d’un revenu égal au SMIC, le recours à une crèche est le mode de garde le moins coûteux pour la famille (50€) alors qu’il est le plus onéreux pour la collectivité(1332€) ; à l’inverse, le mode de garde le moins coûteux tant globalement que pour la collectivité, la garde par une assistante maternelle (757€) revient plus cher à la famille (106€). Pour les familles disposant d’un revenu égal à six SMIC, le recours à une assistante maternelle permet de minimiser le coût pour la famille (268€), mais ces familles ont également intérêt à recourir à la garde à domicile partagée (325€) et à la crèche (330€), qui constituent des modes de garde plus onéreux pour la collectivité (respectivement 803€ et 1042€)