le Sénat propose de créer des jardins d’éveil pour remplacer une école peu adaptée aux enfants de moins de trois ans.
Le groupe de travail sur la scolarité des jeunes enfants, créé par la commission des affaires culturelles du Sénat et animé par Mme Monique Papon et M. Pierre Martin, sénateurs UMP, dresse un bilan critique de la scolarisation des enfants de deux à trois ans.
Le rapport, rendu public le 4 novembre dernier, estime que cette possibilité offerte aux parents de très jeunes enfants joue un « rôle parfois ambigu ». Alors que les mères ont majoritairement le sentiment que leur enfant est immature pour faire face à cette scolarisation précoce, l’école maternelle publique et gratuite apparaît comme « une solution intéressante pour les parents qui ne trouvent pas de mode de garde ou qui n’en ont pas les moyens ».
L’école maternelle ne respecterait ni les besoins affectifs et physiques ni le rythme individuel d’un enfant de moins de trois ans. Le bénéfice d’une scolarisation précoce est jugé « très relatif et peu durable ».
A l’instar de Mme Michèle Tabarot, députée des Alpes Maritimes (l’assmat, n° 71 septembre-octobre 2008 p.37), les sénateurs préconisent la création intermédiaires destinées aux enfants de deux à trois ans : les établissements d’accueil de type crèche collective et familiale seraient orientés vers la prise en charge des bébés.
Le groupe socialiste et le groupe communiste, républicain et citoyen ont tous deux fait part de leur opposition aux pistes développées dans le rapport, dont le jardin d’éveil, craignant la fin de l’égalité d’accès des familles et de la gratuité d’accueil
(accueil des jeunes enfants : pour un nouveau service public, disponible sur www.senat.fr)