Alors que la garde par des assistantes maternelles est un mode de garde peu coûteux pour la collectivité, le nombre d’assistantes maternelles, qui avait augmenté au moment de la mise en place de l’AFEAMA (132 000 en 1990, 338 000 en 2000) stagne depuis 2004. le taux d’exercice de la profession plafonne également : il est passé de 54% en 1990, à 69.8% en 2003 et à 70.2% en 2005. (Au niveau statistique, le taux de non exercice recouvre à la fois les assistantes maternelles qui ne veulent pas exercer et celles qui sont au chômage)
Au total, le nombre de places auprès des assistantes maternelles exerçant leur activité a progressé de 2.9% entre 2003 et 2005, soit le taux de croissance de la natalité entre 2005 et 2006. Et la cour des comptes de déplorer qu’aucune étude n’ait été réalisée pour comprendre les raisons du faible accroissement du nombre d’assistantes maternelles agréées et de la stagnation du taux d’exercice alors que la réforme du statut et la mise en place de la PAJE auraient dû conduire à une augmentation des effectifs de la profession.
Toutefois, des explications sont avancées, notamment les normes de logement exigeantes. Certaines communes autorisent, pour réduire le chômage des assistantes maternelles, des rassemblements d’assistantes maternelles dans des locaux, « transformés en crèches familiales « sauvages » ». La cour des comptes préconise que soient envisagées des solutions pérennes, telles que l’augmentation des aides à la mise aux normes des habitations ou la réforme du cadre juridique des crèches familiales pour permettre la mise à disposition de locaux à des assistantes maternelle.